Ecrit par Rachmaninov à seulement dix-neuf ans, cet opéra, jamais encore joué chez nous, mérite d’être connu et apprécié à sa juste valeur.
L’élite russe de la fin du XIXe siècle vit à l’heure tzigane: les plus zélés louent la liberté et la sensualité bohémiennes, vécues comme un camouflet contre l’hypocrisie bien-pensante de la société impériale. Cette vision romantique de la vie bohémienne correspond parfaitement à l’intérêt de Rachmaninov pour les tziganes, intérêt qu’il conservera toute sa vie. Il compose Aleko, opéra en un acte, dont l’action dramatique condensée comporte des caractéristiques véristes. Gorgée de couleurs chaudes, la partition envoûte indéniablement par ses passages lyriques mémorables, comme la Cavatine d’Aleko passé à la postérité grâce à la célèbre basse Fiodor Chaliapine, ou ses danses «tziganes».
L’opéra est précédé d’un prologue musico-théâtral sur la genèse de l’œuvre.
Chanté en russe avec surtitres en français.
Générique
Libretto de Vladimir Nemirovitch-Dantchenko
d’après le poème Les Tziganes d’Alexandre Pouchkine
Créé à Moscou au Théâtre Bolchoï le 27 avril / 9 mai 1893
prologue
Laurent Nicoud, piano (S. Rachmaninov, jeune)
Bernard Huttenlocher (Piotr Ilitch Tchaïkovski)
Aline Guillén (Mademoiselle Defaire)
Arthur Guenther et Nikita Brühlmann (S. et V. Rachmaninov, enfants)
Société de chant L’Avenir de Saint-Blaise (Chœur orthodoxe)
opéra
Marcin Habela (Aleko)
Philippe Huttenlocher (vieux tzigane, père de Zemfira)
Ludmila Shkirtil (Zemfira)
Graziela Valceva Fierro (vieille femme)
Société de chant L’Avenir de Saint-Blaise (chœur des tziganes)
Orchestre symphonique de 43 musiciens
Aurélie Matthey (premier violon solo)
direction musicale et artistique
Veneziela Naydenova
mise en scène
Robert Bouvier
lumières
Joran Hegi
régisseur
Vincent Scalbert
costumes
Vera Mogoutchaia
texte et dramaturgie du prologue
Veneziela Naydenova
nouvelle traduction du livret et surtitrage
François Buhler
création
Mai 2015
Théâtre du Passage